Être libre, c’est exprimer toutes les parts de nous-même, celles que nous aimons, parce que c’est « bien » et celles que nous détestons, parce que c’est « mal ». Chaque part de nous qui nous paraît « juste » n’existe que parce que son contraire, en face, est « injuste ».
Chaque fois que nous jugeons, critiquons l’Autre, c’est uniquement lorsqu’il met en lumière cette part de nous que nous ne voulons pas voir. Toutes ces parts, que nous mettons « sous le tapis », parce que pas « belles » à voir, à reconnaître, et qui sont pourtant bien présentes à l’intérieur. Chaque fois que nous réprimons la part que nous réfutons, et encore, et encore, nous met en combat permanent avec nous- même.
Alors, imaginez ce qui se passe à l’intérieur, cette rixe constante avec celui ou celle que nous croyons Être et celui ou celle que nous sommes réellement !
Tout au long de ma vie, je me suis nourrie de Beauté, d’Elégance, de Pureté, de Sensibilité, de Gentillesse, d’Empathie… et j’en passe, parce que cela donnait du Sens à ma vie. Parce qu’à chaque fois, mon Ame me répondait, et illuminait mon Intérieur. Je recherchais constamment ces belles valeurs, qui certes vivaient en moi, mais je refusais de voir toutes les autres, en parallèle, qui cherchaient à exprimer l’Humaine que je suis !
S’ensuivaient depuis mon enfance, des manifestations de mon corps qui cherchaient à s’exprimer, toux incessantes, spasmophilie, hypersensibilité, et qui, de manière récurrente voulaient me dire « ne nous oublie pas… ».
Chaque fois que mon corps s’exprimait, j’en recherchais la cause, à l’extérieur, pourquoi cette toux ? Poumons, tristesse etc…
Et puis, au mois d’avril dernier, la toux a repris, et même s’il était difficile de l’enrayer, je savais, au fond de moi, qu’une part s’accrochait, qu’à ce moment-là j’essayais de déconstruire et me débarrasser, mon ego….
Et j’ai enfin compris, il était temps pour moi, d’accepter cette part qui faisait partie intégrante de moi, de la remercier humblement d’avoir fait le parcours jusqu’à aujourd’hui, de m’avoir aidée, et de continuer à vivre, à exister.
Ce dont je viens de témoigner ici, en toute vulnérabilité, met en lumière que tant que je suis en réaction, en désaccord, en combat (le corps s’exprime), je ne suis pas Libre.
Ce sentiment de Liberté, si puissant en moi, qui me fait me sentir si vivante, vibre encore plus fort depuis mon Ame, parce qu’il me permet d’Etre qui je suis réellement, en totale adéquation avec tout ce qui m’anime profondément dans toutes les sphères de ma vie.